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Dead Drop
8 mars 2011

Hors la loi !?!

Le P2P, ou le démon pour Hadopi

Depuis une dizaine d’années, avec la généralisation de l’informatique familiale, les réseaux d’échanges de fichiers numériques ont littéralement explosés, et notamment les échanges de fichiers musicaux ou vidéo. L’équation était très simple et la généralisation du téléchargement illégal chez la jeunesse fut presque « naturelle ». La musique et le cinéma s’adressent principalement à des jeunes, ces derniers n’ont pas  ou peu d’argent. Ils sont nés avec un ordinateur dans les mains et en maitrisent donc parfaitement les ficelles, enfin les outils pour échanger les fichiers existent et sont gratuits. Ajoutons à cela l’apparition des baladeurs mp3 aux capacités de stockage de plus en plus étendu, et tout est là pour que les jeunes cessent d’acheter des disques…

Pourtant, refusant la fatalité que représente le progrès technologique, les producteurs et autres maisons de disques se battent depuis des années en France pour continuer à percevoir la manne financière que représentait autrefois le marché du disque. Utilisant pompeusement l’argument de la défense des artistes et des droits d’auteur, ces véritables rapaces ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins… lobbying en haut-lieu, matraquage médiatique à travers la bouche d’artistes transparents pleurant pour la survie de leur métier. Sur ce point, il est important de noter que pour une fois, un sujet fait presque l’unanimité : de Pierre Perret à Booba, la grande famille des musiciens parlent d’une même voix : « Té-lé-char-ger, c’est pas bien. C’est du vol. »

Alors voilà… après moultes tentatives, les requins de la musique qui s’étaient déjà gavé sur le dos de la jeunesse pendant les 50 dernières années en vendant les disques vinyles d’abord, et les CDs ensuite, avec des marges incroyables, générant ainsi des milliards de profit, ont réussi à faire imposer la loi Hadopi, fleuron de la lutte anti-piratage.

En réalité, cette loi sortie en grandes pompes est déjà obsolète et ne permettra d’attraper majoritairement que des pépères et mémères ayant eut le toupet de downloader un album de Charles Aznavour impossible à trouver dans le commerce, et des propriétaires de réseaux wifi peut scrupuleux, qui se seront fait pirater leur connexion par leur petit voisin de 8 ans… mais chez les principaux intéressés, à savoir la tranche 12-18 ans, les « Geeks », on rigole déjà dès ces vieux qui ont un train de retard et qui ne comprennent rien aux nouvelles technologies, puisqu’ils pensent qu’apparemment, on peut arrêter le vent.

 

En réalité, le seul moyen à 100% d'empêcher une oeuvre d'art d'être copiée... et de ne pas la diffuser

En réalité, en matière de piratage, ou plutôt de copie, la loi « technique » est la suivante : "tant qu’il existera des lecteurs (PC, mp3, téléphones…etc) et des enregistreurs (PC, mp3, téléphones…etc), il est impossible d’empêcher la copie d’œuvres. En réalité, le seul moyen d’empêcher à100% une œuvre d’être copiée est… de ne pas la diffuser !" :-) C’est surement la conclusion à laquelle sont arrivés les experts du disque (ndlr: appelés aussi « les experts à Miami »). Ayant aussi remarqué que sur Internet, rien n’est anonyme, ils se sont donc orientés vers une répression axée essentiellement sur l’échange de fichiers, et non pas sur la copie.

 
Et c’est là que nous revenons à nos moutons, ou plutôt à l’idée géniale qu’a eut Aram Bartholl : puisque échanger des fichiers sur Internet est ultra surveillé, alors passons-nous d’Internet ! Voilà le principe de base du « Dead Drop »… créer un réseau de partage libre et parallèle.

Le créateur d’un point du réseau n’a que deux petites choses à faire : sceller une clé USB dans un mur ou dans tout endroit discret, en ne laissant dépasser que la partie métallique de la clé. Une fois la clé USB mise en place, il suffit de la signaler sur la carte mise en place à cet effet, et voilà ! Il ne reste plus aux utilisateurs qu’à partager avec les autres les fichiers qu’il ont envie de faire connaitre en les plaçant sur la clé, et chacun pourra venir, à sa guise se servir en se branchant et en faisant un simple copier/coller… trop fort.

Évidement, la technique n’en est qu’à ses balbutiement, et la fonction recherche n’existe pas encore. Un « Dead drop » ressemble plus à une pochette surprise dans laquelle on ne sait pas ce qu’on va trouver, mais comptons sur l’esprit aguisé des hackers de tout poil pour l’améliorer rapidement… en attendant, pour vous tenir au courant et consulter la carte mise à jour, vous pouvez toujours vous rendre sur le site créé par Aram Bartholl à cette adresse : http://deaddrops.com

http://www.al-har.fr/blog/2010/12/03/le-dead-drop-ou-le-p2p-sans-internet/ 


 

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